Training à jeun : on ose ou pas ?
Courir dès le matin au réveil est-il bénéfique ou nocif pour la santé ? Quid des performances ? Décryptage d’une pratique qui interpelle.
Sport à jeun : de quoi parle-t-on ?
Quand on évoque le fait d’être à jeun, on pense généralement au lever qui suit une nuit de sommeil et qui garantit un ventre vide depuis plus de 6 heures. Mais il existe d’autres façons d’envisager un entraînement avec des réserves d’énergie limitées. Par exemple, en fin d’après-midi après une journée bien remplie et des apports pauvres en glucides.
Quels effets en attendre ?
Les séances de sport à jeun ont pour avantage d’obliger l’organisme à brûler plus de graisses pour compenser le manque de sucres. Objectif : alimenter, quoiqu’il arrive, les muscles pendant l’effort. Résultat : on puise dans les réserves de gras qui ne sont pas forcément mises à mal par les trainings réalisés en conditions classiques. Côté silhouette, les poignées d’amour, la bouée et les capitons fondent plus rapidement. Côté performances, le corps s’entraîne à supporter le manque. Idéal pour préparer une course longue de type marathon ou trail !
Quelles précautions adopter ?
Convaincu par les bienfaits liés au sport à jeun ? Attention toutefois à adopter quelques bonnes pratiques afin d’éviter la panne sèche.
– 1er réflexe : l’hydratation doit primer avant et après l’entraînement. La bonne idée : s’accorder un café sans sucre afin de profiter des effets stimulants de la caféine.
– 2e réflexe : on évite de surmener l’organisme en lui imposant des exercices de haute intensité.
– 3e réflexe : commencer par des séances courtes pour habituer l’organisme à ce nouvel effort avant d’en augmenter progressivement la durée mais sans jamais les rendre pénibles.
Quels risques ?
Le risque numéro 1 de l’entraînement à jeun est bien entendu l’hypoglycémie. Pour s’en prémunir, on prend soin de ne jamais partir sans une barre ou une boisson énergétique avec soi. Objectif : avoir quelque chose à consommer au premier signe de faiblesse ! Risque numéro 2, la déshydratation guette si on oublie de boire convenablement. Enfin, le risque de voir sa masse musculaire fondre ou stagner existe si les entraînements réalisés à jeun se multiplient.
La bonne idée : demander conseil à un coach sportif et miser sur des activités compatibles avec la pratique du sport à jeun (sports doux, running à intensité modérée…).
Crédit photo : Pexels – Textes : Skom.
Auteur : Hugo HEITZ
